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Retrouver Paysages

3 juin 2007

Un peu de nettoyage

Ca ne fait de mal à personne :))

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15 avril 2007

Ce dont on hérite

Kafka

"...mais tous les enfants n'ont pas la persévérance et l'audace de chercher aussi longtemps qu'il faut pour arriver à la bonté."

"J'ignore ce qui a pu vous priver de l'harmonie qui fait le bonheur d'un père et d'un enfant..."

"...un autocrate qui, une fois franchies les frontières de son pays, n'a plus aucune raison de continuer à se montrer tyrannique et peut en toute bonhomie se commettre avec les gens les plus humbles."

" 'Maintenant tu es libre !' Bien entendu, c'était là une illusion, je n'étais pas, ou dans le meilleur des cas pas encore libre. Dans mes livres, il s'agissait de toi, je ne faisais que m'y plaindre sur ta poitrine. C'était un adieu que je te disais, un adieu intentionnellement traîné en longueur, mais qui, s'il m'était imposé par toi, avait lieu dans un sens déterminé par moi."

"...il ne restait sur toi presque aucune trace de boue terrestre."

"Tu avais toujours comprimé ma faculté de décision (inconsciemment), et tu croyais maintenant (inconsciemment) savoir ce qu'elle valait."

"Mes relations avec toi étant particulièrement malheureuses, je ne puis conquérir mon indépendance que par un acte ayant le moins de rapports possibles avec toi..."

Lettre au père - Franz Kafka

(Echo de reconnaissance du rythme d'écriture)

3 mars 2007

La libraire

"Je m'en voudrais de ne pas vous parler de celui-ci." (C'est pourquoi je l'ai lu en premier).

Quatre - Chantal Delsol

"Elle avait appris d'expérience, en dépit de sa courte vie, que ceux qui avaient le moins de raison de pleurer versaient beaucoup plus de larmes que les autres. Et que les manifestations de la peine étaient en réalité, bien souvent, des compensations de l'indifférence".

"Emilie était de ces femmes qui posent sans cesse des questions sans jamais écouter les réponses. Seul son propre verbiage l'intéressait, et pour lui-même. Julia avait décidé depuis longtemps que ce genre de narcissime lève les prérogatives de la politesse."

"Heureux homme, pensa Julia. Si je pouvais trouver aussi la paix dans la méprise."

"Les souvenirs de guerre la rassuraient. Ils démontraient que l'existence peut un jour échapper aux lois immuables."

23 janvier 2007

Il faut purger ses rêves d'enfant inassouvis

MoonBoots

18 janvier 2007

Ne pas se contenter de la médiocrité

C'est difficile de lutter contre des années de lobotomisation.

Je ne me détache de rien du tout.

Et je vais faire un tour.

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15 janvier 2007

Elle

Je la vois dans le bus, elle a souvent les yeux rouges et je n'arrive pas à savoir si elle vient de pleurer ou si elle est en train de pleurer. Elle porte une certaine misère sur les épaules.
Aujourd'hui je l'ai aperçue avant qu'on ne monte dans le bus, début de sourire son regard glisse sur moi et mon sourire le fait revenir à moi mais entre temps j'ai arrêté de sourire alors la voyant revenir je veux le reprendre mais trop tard elle a déjà tourné la tête à nouveau.
Elle ressemble à une espagnole de mon village, ce qui me donne l'impression que nous sommes familières.
Selon la méthode de Sherlock Holmes j'ai pu observer qu'elle a été mariée et qu'elle est veuve : elle porte l'alliance de son mari sur le même doigt que sa propre alliance. Une alliance plus épaisse et une alliance plus fine. C'est peut être à cause de ça les yeux rouges ?
Quand je la regardais dans le bus je trouvais injuste que quelqu'un de son âge soit obligé de travailler (car j'imagine qu'elle travaille pour se retrouver ainsi régulièrement dans ce bus.)
Elle s'habille en noir. Elle s'assoit toujours sur les strapontins plutôt que sur les sièges fixes. C'est terrible...

17 décembre 2006

Il a dit qu'il fallait raconter alors je raconte.

exil

Ils étaient 4. Il y avait la grand mère, la fille enceinte, le petit-fils et le fils, tous deux du même âge.

 

Ils sont partis sur la route, à pied, dans ce qu'on imagine une longue file d'êtres humains. C'était autour de janvier 1939. Les routes étaient surveillées et parfois bombardées par des avions. Lorsque cela menaçaient ils se jetaient dans les fossés, se cachaient d'autres fois dans des grottes et la fille, en poussant la tête du petit-fils pour le protéger le cognait contre la paroie et il saignait.

 

Ensuite ils ont pris un bateau et ainsi quitté les Asturies. Une patrouille fluviale souhaitait vérifier qu'il n'y avait bien à bord que des femmes et des enfants, et les ont fait se présenter sur un côté du pont, et le bateau a failli chavirer.

Ils sont arrivés à Bordeaux, ils étaient noirs de charbon, car ils avaient voyagé dans les cales, et qu'elles avaient servi à transporter cette matière. A l'arrivée ils ont eu droit à du lait concentré et du foie gras. Peut être des rations de la croix rouge.

 

Ensuite ils ont été amenés en train, à longer la frontière. Et c'est là, dans cette frontière à Puigcerda, sous la neige, qu'il a vu des hommes emporter sa mère qui venait d'accoucher de son frêre, dans une couverture. La grand mère apprit qu'un de ses fils était mort, sur un front loin de là, mais rien n'était sûr. En passant dans une file, des hommes ou des femmes tenaient tendues à la verticale des couvertures, pour masquer des blessés ou des morts aux yeux des enfants, mais le petit-fils vit des choses, qui lui firent par la suite ne plus supporter la vue de la viande saignante.

 

Enfin leur périple a abouti à Digoin, où le petit-fils, a pu aller à l'école, une vraie école où il pouvait apprendre à lire et à écrire, et pas seulement à réciter la prière, une école où on ne l'appelait pas « el rojo ». Lors de la fête du chocolat, sur la place du marché, les vendeurs offraient volontiers de leur marchandise aux petits réfugiés. Lorsque la sirène sonna, comme à l'habitude, ils ne comprirent pas tout de suite pourquoi tous ces enfants-là ont fui se cacher dans les caves, conditionnés qu'ils étaient par les bombardements.

 

Ca a duré 6 mois, et puis la guerre a été annoncée dans ce pays d'accueil. Du chemin du retour on ne saura rien, on sait juste qu'ils sont revenus au village.

 

Pendant ce temps le père du deuxième petit-fils étaient dans un camp de concentration, à Argeles sur mer, à côté du camp où se trouvaient ses deux soeurs et sa mère. Ils se voyaient à travers une barrière. Les deux soeurs seront exilées en Belgique, à défaut de partir pour la Russie ou l'Amérique du Sud. En Belgique donc, où dans un cinéma, elles sont tirées comme des numéros de loto, pour être hébergées, séparément, dans des familles d'accueil.

 

Au village, la fille se fait emprisonner, d'abord dans le village de Colombres, où le petit-fils venait, sous la fenêtre, pleurer et appeler sa mère. Dans ce village où il y eut des exécutions sommaires. Et puis ils ont emmené la fille dans une prison pour femme à   Santurraran, à des kilomètres, avec son plus jeune enfant.

 

Le père de ce deuxième petit-fils est venu la chercher, avec un autre homme. Ils ont essayé de faire évader plusieurs femmes, en barque, mais on leur a tiré dessus, des femmes se sont noyées. L'autre homme aurait sauvé la fille.

 

De cette séparation avec sa mère, le premier petit-fils ne s'en remettra jamais.

De cette guerre, de cet exil, le premier petit-fils ne s'en remettra jamais.

Comment pourraient s'en remettre ceux qui ont suivi.

Ils ont préféré mettre fin à la reproduction d'une espèce qui est capable de produire tant d'horreurs.

2 novembre 2006

Noir Désir

Comment expliquer.
C'est comme rouler à 180 km/h sur l'autoroute, le risque en moins.
C'est comme sortir en boîte en cachette de ses parents quand on est adolescent.
C'est comme faire un sprint jusqu'à en perdre haleine quand on a les nerfs en vrille.
C'est comme danser à tue-tête.
C'est comme cette vidéo dans le transsibérien.
C'est le passé et le futur.

Est ce qu'ils le savent qu'ils ont réussi à faire pousser des fleurs sur des oreilles en béton ?

5 octobre 2006

L'hiver

Manger des châtaignes.

Nous nous reconnaissons facilement, nous tenons tous ce petit carnet à hauteur de diaphragme, ouvert sur une page sur laquelle nous avons griffoné à la hâte, debout, quelques mots. Nous sillonnons la ville et faisons semblant de ne pas nous voir.

Des compliments.

Quand je marche dans la rue je nous revois avançant serrés l'un contre l'autre. Et je me dis qu'en rentrant tu seras peut être mort, et que plus jamais, je ne pourrai marcher serrée contre toi. Alors je profite, je profite, parce que j'ai peur que tout s'arrête.

24 septembre 2006

2 buts artificiels

Parler courramment anglais.
Profiter de l'hiver pour apprendre des choses sur les réseaux (dépoussiérer le livre Linux administration).

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